Depuis quelques semaines, les habitants de Kaolack, font face à une augmentation significative des prix des denrées de première nécessité. Cette flambée des prix touche particulièrement les produits de base tels que le poisson, les légumes, l’oignon…, essentiels dans l’alimentation quotidienne des ménages.
Reportage: Fatou Kiné Sow
Les marchés de Kaolack, qui étaient autrefois animés témoignent aujourd’hui d’une inquiétude croissante parmi les consommateurs notamment les « goor goorlou ». Ces derniers peinent de plus en plus à subvenir aux besoins de leurs familles, surtout en cette période d’hivernage.
« Les prix du poisson et des légumes ont doublé en l’espace de quelques semaines et parfois introuvables. Ce n’est plus supportable », déplore Aïssatou, une mère de famille rencontrée au marché central.
Elle ajoute: « Nous devons faire des sacrifices pour nourrir nos enfants, mais même avec cela, c’est de plus en plus difficile ».
Le gouvernement a tenté de prendre des mesures pour stabiliser les prix, notamment en diminuant les prix du riz, de l’huile, du pain… .Cependant, ces initiatives semblent insuffisantes pour endiguer la flambée des prix dans les marchés locaux.
De nombreux habitants de Kaolack appellent ainsi à une intervention des autorités pour réguler le marché et protéger les consommateurs les plus vulnérables.
Cette situation ne fait qu’accentuer les inégalités sociales dans la région, où une grande partie de la population vit déjà dans la précarité.
« Nous sommes obligés de réduire les portions pour que tout le monde puisse manger, mais cela ne suffit pas toujours, » explique Modou, un père de cinq enfants. « Nous sommes inquiets pour l’avenir, car la situation semble empirer de jour en jour », a t-il ajouté.
La flambée des prix des denrées de première nécessité à Kaolack est une source de préoccupation majeure pour la population. Si la situation persiste, elle pourrait entraîner des tensions sociales importantes et aggraver la situation économique des ménages les plus vulnérables.
Une réponse rapide et efficace des autorités est plus que neccessaire pour stabiliser les prix et assurer la sécurité alimentaire dans cette région déjà fragilisée par d’autres défis économiques.