La situation devient de plus en plus tendue à l’Université du Sine Saloum Elhadji Ibrahima Niass (USSEIN) de Kaolack. Ce lundi, les étudiants ont organisé une manifestation pacifique pour exiger la finalisation des chantiers de leur établissement. Face au manque de réaction des autorités, ils ont décidé de se regrouper la route nationale à hauteur de la mosquée Ndiouga Kébé, située près de la gouvernance.
Avec plus de 7 000 étudiants, l’USSEIN peine à répondre aux besoins en matière d’infrastructures et de conditions d’apprentissage. L’arrivée de 1 800 nouveaux bacheliers a encore aggravé la situation, poussant l’université à rejeter de nombreuses inscriptions. « Nous sommes entassés dans des salles inadaptées, dans des conditions d’enseignement indignes », dénoncent les étudiants, qui exigent une réponse immédiate du ministère de l’Enseignement supérieur.
Si la manifestation avait été autorisée par le préfet, elle a rapidement dégénéré lorsque les forces de l’ordre ont tenté de disperser les étudiants à coups de grenades lacrymogènes. Des heurts ont éclaté et plusieurs témoins affirment que le président des étudiants a été frappé par la police.
Le principal point de discorde reste l’engagement non respecté du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). Selon les étudiants, le ministre Abdourahmane Diouf avait promis l’achèvement des chantiers en cours, mais aucune avancée concrète n’a été constatée. « Nous sommes fatigués des discours sans suite. Il est temps que les autorités passent aux actes », fulmine le porte-parole des étudiants.
Face à l’absence de réponse concrète, les étudiants préviennent que la mobilisation va se poursuivre. « Nous n’allons pas reculer tant que nos revendications ne seront pas satisfaites », martèle Oumarou Baldé