Lors de l’université d’été du parti Pastef à l’UGB, Biram Souley Diop a exhorté les militants à répondre aux insultes contre Ousmane Sonko par des insultes. Cette déclaration a suscité des réactions, notamment celle de Cheikh Ibrahima Diallo, qui s’insurge contre cette méthode. Pour lui, une telle approche ne fait qu’envenimer les tensions politiques au lieu de les apaiser.
Diallo estime que les appels à la vengeance ne résolvent pas les conflits, mais risquent au contraire de les aggraver. Il rappelle que le dialogue et la satisfaction des demandes sociales sont les seuls moyens de désamorcer les tensions. « Appeler à la vengeance, pour étoffer certaines réactions négatives, ne peut pas résoudre les conflits politiques », affirme-t-il. Selon lui, certains dirigeants, emportés par le militantisme, se laissent aller à des excès verbaux qui nuisent à la crédibilité du débat public.
Pour Cheikh Ibrahima Diallo, la politique doit rester un espace de confrontation d’idées, et non de règlements de comptes personnels. Il souligne que répondre aux insultes par des insultes ne fait qu’alimenter un cycle de violence verbale, préjudiciable à la démocratie. « Satisfaire la demande sociale est le seul moyen de faire taire les critiques », insiste-t-il. Cette position met en lumière la nécessité pour les partis politiques de privilégier le travail concret plutôt que les polémiques stériles.
En appelant à plus de retenue, Diallo invite les acteurs politiques à se concentrer sur les vrais enjeux : la justice sociale, l’emploi et l’amélioration des conditions de vie des populations. Il regrette que certains responsables, aveuglés par l’ardeur militante, oublient ces priorités au profit de luttes égotistes.
Sa mise en garde intervient dans un contexte où le langage politique tend à se durcir, risquant de polariser davantage la société. Pour Cheikh Ibrahima Diallo, il est temps de revenir à un débat plus apaisé, où les divergences s’expriment dans le respect mutuel.