Kaolack – En prélude à la célébration annuelle du rituel « Tourou Mbossé », le Centre culturel régional de Kaolack a organisé ce vendredi un panel dédié à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine culturel immatériel. Cette rencontre a permis de mettre en lumière la richesse symbolique et sociale de ce rituel profondément ancré dans les traditions locales.
» Le Tourou Mbossé est plus qu’un simple rite. Il incarne une mémoire collective, un ciment social qui unit les communautés autour de valeurs ancestrales « , a souligné Diouma Seck Ndao, directrice du centre culturel régional.
Le choix du Tourou Mbossé comme point d’entrée dans la réflexion sur le patrimoine n’est pas anodin. Célébré chaque année à Kaolack, ce rituel constitue un moment fort de cohésion communautaire, mobilisant habitants, autorités et porteurs de tradition dans une dynamique de transmission intergénérationnelle.
La directrice du centre a également évoqué la dimension élargie de ce patrimoine : » Ce rituel est connu à Kaolack, mais nous avons aussi des références dans les localités voisines comme Kahone, Nioro et Guinguinéo, que notre centre culturel couvre. Il nous semble donc important de mutualiser nos efforts pour faire vivre ces pratiques, les documenter et les faire connaître davantage. «
Inscrit dans une dynamique de valorisation des identités locales, le panel a aussi été l’occasion d’envisager des perspectives concrètes : répertorier les rituels immatériels, renforcer leur visibilité, encourager la recherche, et surtout favoriser l’implication des jeunes dans leur perpétuation.
Pour les organisateurs, cet événement ne se limite pas à une simple commémoration. Il s’agit aussi de reconnecter les citoyens à leur histoire, dans un contexte où la mondialisation tend à uniformiser les cultures.
« Nous avons un calendrier chargé en perspectives, avec une série d’activités prévues pour promouvoir le patrimoine culturel immatériel des trois départements. Le Tourou Mbossé n’en est que le point de départ « , a conclu Diouma Seck Ndao.
