À moins de deux mois du démarrage officiel de la campagne de commercialisation de l’arachide, les acteurs du secteur se sont donné rendez-vous à Kaolack pour un atelier de concertation. Objectif : tirer les enseignements de la précédente saison et mieux préparer celle à venir.
Sous la présidence de Cheikh Ahmadou Bamba Fall, président du Comité de normalisation du Comité national interprofessionnel de l’arachide (CNIA), la rencontre a réuni le directeur régional du Commerce, Adama Mouhamed Mbaye, ainsi que le directeur régional du développement rural (DRDR), Cheikh Ahmed Tidiane Dieng.
L’occasion pour le CNIA de réaffirmer sa volonté d’impliquer davantage tous les maillons de la chaîne : producteurs, transformateurs, exportateurs et huileries.
« Nous voulons bâtir une interprofession ouverte, qui s’adapte aux réalités du moment et qui valorise les nouveaux métiers de la filière, comme la transformation locale et l’exportation », a souligné M. Fall.
Les échanges ont aussi permis de dresser un état des lieux de la précédente campagne. Faible production, participation limitée des opérateurs, prix jugés élevés et retrait de certaines huileries ont marqué la saison écoulée.
Selon le président du CNIA, « plusieurs acteurs sont restés en marge, surtout dans le Saloum, faute de disponibilité suffisante en graines ». Il estime que cette situation doit servir de leçon pour mieux planifier la campagne à venir.
L’un des points forts de la rencontre a porté sur la qualité des graines. Le CNIA insiste sur le respect du criblage, devenu obligatoire pour garantir la conformité des produits mis sur le marché.
« On ne peut plus vendre des graines non triées. C’est une exigence réglementaire, et elle sera désormais suivie avec rigueur », a rappelé Cheikh Ahmadou Bamba Fall, invitant les producteurs à s’y conformer.
Concernant la fixation du prix plancher, les discussions se poursuivent entre le CNIA, les autorités et les organisations paysannes. Une rencontre nationale est d’ailleurs prévue dans les prochaines semaines avec le ministre de l’Agriculture, dans le bassin arachidier, pour finaliser les propositions.
« Cette campagne sera déterminante pour l’avenir de la filière », a conclu le président du CNIA, appelant à une meilleure synergie entre acteurs pour redonner à l’arachide sa place stratégique dans l’économie nationale.
